Etape 5 : il me faut des cours d'anglais
(Liz Taylor is rich)
C’est encore la faute à John Buttler.
Enfin bon, pas que : c’est un peu de notoriété publique que les néo-zélandais ont un accent de fou. C’est ce qu’on dit aussi des Texans, par exemple, ou des Marseillais. Maintenant, imagine un instant que tu es un anglais qui vient visiter la ville phocéenne. Imagine que tu es un amateur de langue française, et que tu speack french quite well. Et imagine que tu demandes la direction du vieux port à un marseillais.
« Peuchère, le vieux port cong ? »
Imagine la longue explication avec ce cher accent du sud, avec les contractions et les abréviations nées d’une pratique quotidienne, avec le bruit des cigales en fond sonore. C’est bon, tu as la scène en tête ?
Bon, ben maintenant, ose me dire que j’ai pas besoin de prendre de cours.
J’ai pas un niveau minable, mais il y a véritablement un monde entre lire un texte en anglais ou regarder une série américaine sous-titrée, et parler dans une langue qui n’est pas la sienne, au quotidien, pour faire ses courses ou discuter à bâtons rompus. Je sais que ça viendra avec la pratique, mais autant construire sur des bases solides : deux ou trois semaines de cours à Christchurch me feront le plus grand bien, ne serait-ce que pour m’acclimater.
En attendant, je m’entraîne sur John Buttler : en ce moment, même avec les paroles sous les yeux, je n’arrive pas toujours à reconnaître les mots qu’il chante, c’est dire.
STV.
« Et… il s’entraîne vraiment ?
- Ouais : il se retape l’intégralité des six saisons de ‘Red Dwarf’.
- Ah oui, ça c’est de la culture.
- De quoi devenir une belle ‘smeg head’… »